Isère. Pour construire ensemble
Les représentants des organisations membres du collectif Plus jamais ça 38.
Des propositions concrètes pour vivre mieux. C’est ce que le collectif Plus jamais ça – en référence au « monde d’avant »- va mettre en débat dans la population.
En avril 2020, dans le contexte sanitaire et des orientations gouvernementales, des organisations nationales ont signé un communiqué intitulé “Plus jamais ça, construisons ensemble un futur démocratique, écologique, féministe et social”. Par la suite un collectif s’est constitué avec des organisations qui ont travaillé ensemble pour proposer “un plan de rupture” répondant aux urgences sanitaires, environnementales et sociales.
Pour la CGT Isère.
En Isère s’est constitué un collectif “Plus jamais ça 38” * qui a travaillé sur des propositions de rupture à l’échelle de ce territoire, dans les domaines du développement et de la gratuité des transports publics ; des services publics et d’une protection sociale à la hauteur des besoins ; et pour une agriculture durable et une alimentation de qualité.
Un rendu des travaux vient d’être fait par ses acteurs.
Arguant que le système social et économique est insoutenable pour l’humanité, le collectif estime que la situation sera aggravée si on ne change pas d’orientation. Et de faire des propositions dans trois premiers secteurs de réflexion.
Pour Attac.
Services publics
“Nous avons besoin d’une politique de rupture qui permette de construire une société solidaire capable d’amortir les chocs, de préserver la cohésion sociale, de protéger l’ensemble des populations, quelle que soit leur situation sociale et administrative.” Et de prôner des services accessibles sur tout le territoire, avec des services numériques améliorant la réponse aux besoins, des lieux (des “Maisons des services publics”) regroupant plusieurs services publics au plus près des populations, et assurant la gratuité des services répondant aux besoins fondamentaux.
Pour la Confédération paysanne.
Agriculture
En Isère, une majeure partie des productions agricoles utilisent des engrais de synthèse et/ou des pesticides qui ont un impact négatif sur l’environnement et sur la santé de la population. Il est proposé de “mettre en place un observatoire des pratiques agricoles et alimentaires”. L’objectif étant de collecter “une batterie d’indicateurs … pour objectiver, évaluer et suivre les évolutions des mesures agricoles et environnementales mises en oeuvre” sur le moyen et le long terme. Un moyen de juger de la volonté des collectivités à entamer une transition de modèle. En complément, des actions sont envisagées pour rendre le foncier plus accessible, donner plus de moyens à l’agriculture et sensibiliser les citoyens à ses enjeux.
Pour Ensemble!
Transports
“Le développement et la gratuité des transports publics c’est maintenant !”, clame le collectif Plus jamais ça, expliquant que la gratuité est un choix de société, une réponse aux urgences économique, sociale, écologique. Développant les intérêts de la démarche, ils démontrent, exemples à l’appui, que la gratuité des transports publics existe déjà et que ça marche. Pour cela, il faut un financement “le plus juste possible d’un point de vue social”. Dans ce cadre, des propositions concrètes pour la grande région grenobloise sont énoncées.
“Le but de ces réflexions et propositions est d’augmenter le rapport de forces, car on est plus efficaces en travaillant ensemble, en globalisant les expériences et les compétences”.
Dans cette perspective, les forces représentées vont dans les jours qui viennent diffuser largement en tracts les propositions élaborées pour “inviter la population à réfléchir” sur des suggestions “qui visent à faire que les gens vivent mieux”.
* Réunissant CGT, FSU, Solidaires, Confédération paysanne, ATTAC, Ensemble, France insoumise, PCF, Génération.s, Altermatiba.
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