Matériauthèque de Fontaine. La justice donne espoir aux acteurs du « Chantier »
La matériauthèque de Fontaine. Un espcace consacré à donner une seconde vie aux matériaux utilisés dans le bâtiment.
La justice vient de refuser la demande d’expulsion de l’association le Chantier que lui présentaient la ville de Fontaine et l’établissement public foncier local. Les magistrats ont accordé un délai pour permettre à l’association de développer son projet de restructuration du lieu..
Dans un communiqué l’association « le Chantier » qui fait vivre un espace de matériauthèque, jardins partagés, cantine (14 rue Paul Vaillant Couturier à Fontaine) se félicite du jugement rendu ce mois de juillet. La municipalité de Fontaine demandait l’expulsion des occupants du « Chantier ». Dans le verdict qui vient d’être rendu, la justice insiste sur l’importance de faire perdurer ces activités. Comme l’avait demandé le Chantier, la juge accepte de reporter l’expulsion, et accorde un délai de 6 mois afin de permettre « d’acquérir tout ou partie du terrain qu’elle occupe » ou « de relocaliser ses activités dans des conditions satisfaisantes. »
L’association salue cette victoire juridique qui est donc un premier pas vers la pérennisation du Chantier : « Nous espérons maintenant que la mairie acceptera de reprendre les discussions afin de continuer à faire vivre ce projet écologique, social et solidaire. »
« Le procès a été l’occasion pour le Chantier de mettre en avant le patient travail de lien social créé dans le quartier. L’importance de ses activités n’a pas échappé a la juge qui a tenu à le souligner dans le verdict. Il est non contesté que l’association… a un objet social utile d l’intérêt général du fait de ses activités écologiques et solidaires, et que le terrain litigieux accueille également d’autres collectifs venue en aide aux plus précaires, en servant notamment des repas chauds le samedi. »
Le Chantier a aussi pu rappeler que des discussions étaient en cours avec la mairie de Fontaine afin de trouver une solution pérenne pour les activités du Chantier. Cela prend du temps, mais l’ établissement public foncier local (EPFL) demandait à ce que l’expulsion ait lieu sous quinze jours !
Là encore la juge a reconnu la nécessité de laisser le temps à ces discussions d’aboutir, afin de faire perdurer le projet, et ceci dans l’intérêt de toutes et tous.
« Afin d’assurer la continuité des aides aux populations locales les plus précaires, et de laisser les échanges se poursuivre avec la collectivité garante … il convient de laisser un délai de six mois pour régulariser la situation. … Ce délai de six mois doit permettre à l’association, soit d’acquérir tout ou partie du terrain qu’elle occupe illégalement en accord avec le propriétaire de cette parcelle, soit de relocaliser ses activités dans des conditions satisfaisantes. »
… « La juge a par ailleurs rejeté la demande de l’EPFL qui demandait une indemnité de 1500 euros, c’est donc une victoire complète pour le Chantier ».
« Malgré deux courriers et un rassemblement pour demander un rendez-vous, la mairie ne nous répond plus. Le Chantier n’a pas compris cette décision d’attendre encore plus de deux mois, au risque de diminuer les chances de voir le projet se pérenniser. Nous espérons donc que, suivant l’avis de la justice, la mairie reconnaîtra l’importance de pérenniser ce lieu de vie pour le quartier et acceptera d’étudier toutes les possibilités de manière ouverte et constructive. »
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